1. |
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Les maux tus tuent les mots
J'ai abîmé mon corps
j'ai empêché mon cœur
gelé, empli de rancœur
je l'ai transi de froideur
je le remplirai encore et encore
Il sera bientôt cinq heures
Oh tant de matins à recompter mes dents...
Autant de matins à recompter mes doigts...
gros temps de mâtin...
J'ai perlé sur mon sort
j'ai sniffé mes remords
pour faire peur à mes peurs
et pour faire taire mes pairs
pour empailler mes torts, mes travers
Et c'est bientôt l'hiver
Oh tant de matins à recompter mes dents...
Autant de matins à recompter mes doigts...
gros temps de mâtin...
Plains-toi, vide-toi
meurs de ça, vis de ça
plais-toi, repais-toi de tout
mais pitié : ferme-la !
sois-toi, mais tais-toi
ramasse
J'ai braillé par mémos
sur calepin parasol
révolté de salon
boycotteur de savon
j'ai pissé mes malaises, même à l'aise
Et puis il y a Zemmour
Oh tant de matins à recompter mes dents...
Autant de matins à recompter mes doigts...
gros temps de mâtin...
Plains-toi, vide-toi
meurs de ça, vis de ça
plais-toi, repais-toi de tout
mais pitié : ferme-la !
sois-toi, mais tais-toi
ramasse ta dignité
Je me suis rasteauifié
jusqu'à me réifier
mais à qui d'autre se fier
dans ces torrents de fiel ?
J'ai maudit les maux tus, les mots tuent
Les goélands s'affairent
Oh tant de matins à recompter mes dents...
Autant de matins à recompter mes doigts...
gros temps de mâtin...
Plains-toi, vide-toi
meurs de ça, vis de ça
plais-toi, repais-toi de tout
mais pitié : ferme-la !
sois-toi, mais tais-toi
ramasse ta dignité
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2. |
Du sang
03:43
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Du sang
J’ai vécu et j’ai vu le vacant
convaincu qu’en vaquant on vainquait le volcan
lors j’ai visé le vide évident
tu m’amuses, égérie, ô ma muse j’ai ri
j’ai viré l’or aride de mes rides
j’ai rivé l’heure avide sur les rives de l’heur
j’ai régi j’ai géré, dégagé
je gis, j’ai réagi j’ai ragé j’ai râlé
j’ai rôdé j’ai ramé, érodé
j’ai rêvé et ravi j’ai vu l’eldorado
paradé par à-coups ; picador
parodié les cadors, péroré - pis encore
j’ai carmé, j’ai cramé carrément
j’ai menti, j’ai cogné (désaccords, corps à corps)
j’ai ployé, j’ai payé par moments
salivé si souvent à la saveur du vent
mais
c’est le sang versé des roitelets renversés
mais c’est le sang séché des évêchés déchus
mais c’est le sang sapide des seigneurs cupides
qui sans cesse me hante
c’est le sang versé des roitelets renversés
mais c’est le sang séché des évêchés déchus
mais c’est le sang sapide des seigneurs cupides
qui chaque fois m’enchante
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3. |
Ma tendre
02:22
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Ma tendre
Ma tendre, il faut t’attendre
à la tendre à la rendre
Ma tendre, il faut m’attendre
te fendre de me défendre
tout ça tend tant vers un si sale temps
tout ça tout ça tout ça sent tellement
le soufre oh souffre que je prétende
être tenté de tenter d’attenter à...
... l’impudeur tentaculaire et tentatrice
de ces charmants méchants chantres tantristes
et leurs champs si tristes
insiste persiste résiste au vice
Ma tendre, il faut comprendre :
le temps a pas le temps de se tendre
tout ça tend tant vers un si sale temps
tout ça tout ça tout ça sent tellement
le soufre oh souffre que je prétende
être tenté de tenter d’attenter à...
... l’impudeur tentaculaire et tentatrice
de ces charmants méchants chantres tantristes
et leurs champs si tristes
insiste persiste résiste au vice
insiste persiste résiste
à leurs sévices
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4. |
Mort à débit
03:23
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Mort à débit
On n'a pas le temps
on n'a jamais eu tant
de signaux d'alarme, de clignotants
mais, c'était trop tentant
On va cracher nos dents
entre l'espoir et le désert
les pôles se noient, même pas peur de l'insolation
mais, c'était trop rentable
Sus au capitalisme qui nous suce sang et eau
billets verts pour greenwashing, bilevesées pour les véreux
banqueroute pour la banquise, en route pour la déroute
Refroidissons-les!
Schizophrénie totale
palme de l'infamie
suicide collectif tant pis pour nos enfants
eh, c'était trop jouissif
Les bombes et le plastique
hum les cadavres aux phtalates
le profit immédiat, le chacun pour soi onanique
oh, c'était orgasmique
Sus au capitalisme qui nous suce sang et eau
billets verts pour greenwashing, bilevesées pour les véreux
banqueroute pour la banquise, en route pour la déroute
Refroidissons-les!
On est toutes et tous complices
on les élit ces tueurs de masse
on veut notre part de délices, ô précipice
ah c'était plus facile
Sus au capitalisme qui nous suce sang et eau
billets verts pour greenwashing, bilevesées pour les véreux
banqueroute pour la banquise, en route pour la déroute
Refroidissons-les!
Sus au capitalisme qui nous suce sang et eau
billets verts pour greenwashing, bilevesées pour les véreux
banqueroute pour la banquise, en route pour la déroute
Refroidissons-les! Liquidons-les!
C'est eux le virus.
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5. |
Aux larmes
03:50
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Aux larmes
Prométhée nous l’a faite
la sacrificielle quête
déchainant l’Univers
que l’infâme a défié en déifiant la flamme
Promettez, enchainés
à l’artificiel faîte,
que l’argile se souvienne
de l’agile Titan, indocile insolent
Car le temps est venu pour les fils de Kronos de crouler sous nos coups
Que longtemps ces rebuts les subissent nos crosses car le feu est à nous
Aux larmes, à la Camarde
ces barons abêtis :
leur appétit sans borne
ne cessera pas même quand ils seront repus
Aux armes, camarades
nous marrons, nous petits
que nos dagues les dardent
que leurs murs se lézardent et que Zeus les conspue
Car le temps est venu pour les fils de Kronos de crouler sous nos coups
Que longtemps ces rebuts les subissent nos crosses car le feu est à nous
Et le malin Sisyphe
qui Thanatos surprit :
coprophage obstiné
pathétique éludé généré par le vent
Mais le Mal incisif
l’agressant, bras épris
et levant voix et poings
notre armée de minus vaincrait ce Minotaure
Car le temps est venu pour les fils de Kronos de crouler sous nos coups
Que longtemps ces rebuts les subissent nos crosses car le feu est à nous
Car le temps est venu pour les fils de Kronos de crouler sous nos coups
Que longtemps ces rebuts les subissent nos crosses car le feu est à nous
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6. |
Les manitous
03:23
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Les manitous
Ils manient tout, les manitous ; ils manigancent
Ils manipulent les manivelles de l’éloquence
Ils renouvellent et ils nivellent sans élégance
Notre cortex qui se consume en danse de transe
Ils annihilent toute forme d’errance ils mènent la lance
Ils ânonnent leurs lois ; honni soit qui mal y pense
Ils nous effacent, leur opulence offense et tance
Notre cortex qui se consume en danse de transe
Au nanisme gigantesque de la conscience collective
qui croit à la dette karmique qui croit aux castes et à la chance
onanisme guignolesque au milieu de la partie fine
Venant soudain l’automne étonne, ébranle l’été vidé qui gicle
Au nanisme gigantesque de la conscience collective
qui croit à la dette karmique qui croit aux castes et à la chance
onanisme guignolesque au milieu de la partie fine
Venant soudain l’automne étonne, ébranle l’été vidé qui gicle
Ils manifestent manichéens leur arrogance
Ils sont malsains mais leurs passions font référence
Ils vouent aux Saints des océans de révérence
Et notre cortex se consume en danse de transe
S’ils saignent un peu c’est pour tromper notre vigilance
Ils feignent et peignent, ils baignent d’autosuffisance
Ils babylonent mais pour eux c’est toujours Byzance
Mais notre cortex se consume en danse de transe
Au nanisme gigantesque de la conscience collective
qui croit à la dette karmique qui croit aux castes et à la chance
onanisme guignolesque au milieu de la partie fine
Venant soudain l’automne étonne, ébranle l’été vidé qui gicle
Moi je dis non
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7. |
Une minute de silence
01:00
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8. |
Botch Their Booth
04:32
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Botch Their Booth
Voici venu le temps
de faire l’état des lieux
de cet Etat de droit
cet Etat d’ultra-droite
qui ne fait plus ses devoirs
mais qui veut redoubler
qui n’a plus d’état d’âme
qui croit à l’état de grâce
mais c’est l’état d’urgence
qui croît ; alors, de grâce
épargnez-nous l’engeance
épargnez-nous l’offense
des coups de bottes dans les côtes
des coups de bottes dans les bourses
on ne parle pas de course de cote
mais bien de cote en bourse
They could bolt and look out
For how we'll botch their booth
des coups de bottes dans les côtes
des coups de bottes dans les bourses
on ne parle pas de course de cote
mais bien de cote en bourse
Et Dupont-Moretti
ce sot, garde nos sceaux
et on en fait des tas
des petits tas des tout petits
pour nourrir les bûchers
qui nous referont cendres
pour ça y a des quotas
mais y a plus d’à-côté
ces marcheurs qui reculent
Zemmour comble de haine
frontistes bas du front
Républicains de sang-bleu
socialistes libéraux
ces Rouges, ces Verts :vendus
des coups de bottes dans les côtes
des coups de bottes dans les bourses
on ne parle pas de course de cote
mais bien de cote en bourse
Darmanin viole des femmes
mais reste le fou du roi
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9. |
Je ne viens pas
04:06
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Je ne viens pas
Si marcher sur ces pas
c’est marcher dans la merde
et suivre les suiveurs
qui suivent les suiveurs
Je ne viens pas
Je ne viens pas
Le cul entre deux chaises
cul-sec, chaises musicales
cul-de-sac à cent mètres
s’en remettre à son maître
Je ne veux pas
Je ne veux pas
D’ici on voit très bien pas besoin de jumelles
D’ici on sent très bien pas besoin que je m’en mêle
Oh la bête est cornue et me tend ses mamelles
Mais je ne viens pas non je ne veux pas
Si leur ruissellement
n'est que pisse et c. f. c.
ils n'auront pas ma sueur
ils n'auront pas mon sang
Je ne viens pas
Je ne viens pas
Leur culot est sans borne
mais la lie est tenace
viens avec moi et mate
ces vils aller au feu
Je ne viens pas
Je ne veux pas
D’ici on voit très bien pas besoin de jumelles
D’ici on sent très bien pas besoin que je m’en mêle
Oh la bête est cornue et me tend ses mamelles
Mais je ne viens pas non je ne veux pas
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10. |
Disette, ascèse; assez!
03:22
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Disette, ascèse ; assez !
Parce qu’on est tous des Juifs allemands
parce qu’on étouffe littéralement
parce que ces charlatans ont tant de chalands
Parce que le talent de ces acharnés
est d’enchainer les décharnés
charmer pour asservir plus qu’assouvir
Oh je me sens tout drôle mais pas du tout envie de rire
je me sens tout chose pas l’impression d’être un être
où avoir quelque auxiliaire qui me rende la peau lisse ?
dis, c’est acerbe; disette, ascèse : assez !
Parce que l’urgence garrotte les mères
parce que l’engeance carotte les fils
et puis parce que l’agent c’est bien l’argent
Parce qu’on n’enrage qu’en aparté
parce qu’on encage nos dératés
parce que nos déportés ont le mal de l’air
Oh je me sens tout drôle mais pas du tout envie de rire
je me sens tout chose pas l’impression d’être un être
où avoir quelque auxiliaire qui me rende la peau lisse ?
dis, c’est acerbe; disette, ascèse ; assez !
Parce que tout ça
parce que plein d’autres parce que
parce que tout ça
parce que tout ça
parce que tout ça
parce que plein d’autres parce que
parce que tout ça
parce que tout ça
Parce que nos princes n’ont plus de principes
qu’on intercepte nos préceptes
parce qu’assurément quelqu’un nous ment
Parce que le devoir de ghetto
a supplanté le droit de veto
parce que le gotha gruge le gâteau
Oh je me sens tout drôle mais pas du tout envie de rire
je me sens tout chose pas l’impression d’être un être
où avoir quelque auxiliaire qui me rende la peau lisse ?
dis, c’est acerbe; disette, ascèse ; assez !
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ça et ses surmois Caen, France
One-man band politico-pohético-schizophrénique et julekprawniko-neurasthéno-autarcique...
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