1. |
Je ronge mon frein
02:29
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Pas de lovés pour me lover dans la coke
alors je viole mes velléités dans la colle
et l'alcool coule, oh cool mon vélo s'envole
en volutes folles suintant l'eau-de-Pologne
l'alcôve est ad hoc et le capitaine est cool
l'aube est là, mais subrepticement elle s'étiole
aubaine des bannis, des basanés et des loups... oups
depuis que tu l'as délaissé, je ronge mon frein
pas de lover pour me lover dans son corps
alors je leurre mes vénalités dans ma pogne
je songe à nos mensonges et je me plonge
dans nos photos qui me harcèlent comme des crécelles
l'alcôve est cradoc et le général est mol
l'aurore est là mais subrepticement elle s'affole
aubaine des bannis, des basanés et des loups... oups
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2. |
On aura fait un pas
05:14
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Quand les spécistes auront saisi
qu'il est spécialement spécieux
et spectaculairement simpliste
de se supposer maitres
on aura fait un pas
quand mettre des êtres en bouche en cage
en esclavage, sous la torture
lorsque endosser la peau d'autrui
n'auront plus libre cours
on aura fait un pas
abhorrons l'aloyau qu'il soit halal ou pas
les combats déloyaux, qu'ils soient d'Allah ou pas
quand les ceinturons en croco
et quand les oiseaux mazoutés
et quand les oisons broyés vifs
redeviendront des crimes
on aura fait un pas
quand les chasseurs seront sans cible
et les pêcheurs sans concession
quand les batteries seront vidées
alors, sensiblement
on aura fait un pas
jetons nos Perfecto pour sauver notre peau
les hiérarchies perfides ne nous humanisent pas
lorsque L214 mourra
de n'avoir plus de raison d'être
quand sucer le sang de cadavres
sera mis hors-la-loi
on aura fait un pas
quand nous : spécimens fratricides
ne spéculerons ni sur l'Espace
ni sur l'instinct, l'espace d'un flash
notre espèce aura crû
on aura fait un pas
libérons nos troupeaux et taisons nos appeaux
l'hégémonie trompeuse ne nous honore pas
lorsque la biodiversité
aura plus de poids que la Bourse
quand les quantièmes de requins
ne feront plus la soupe
on aura fait un pas
et lorsque la vivisection
fera vomir Trump et Macron
comme on dégobille sa honte
comme on liquide ses comptes
on aura fait un pas
arrêtons le massacre et soyons dignes, enfin
du miteux simulacre du potentat humain
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3. |
Y a ton odeur partout
04:10
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Y a ton odeur partout
sur ma basse sur ma chemise
sous mes draps et dans mon encrier
y a ton odeur partout
sur mes doigts dans ma cuisine
dans ma tête et même sur mes livres
y a ton odeur partout
pour ma joie et dans mes bières
dans ma voix à travers tout Candolle
oui, mais toi t'es où?
pas ici dedans
partie remise
tu reviendras
briller
tu le dois tu me le dois
je broie du noir
à en être gris
et je sais pas tout
y a ton odeur partout
mais, l'espoir aidant
mince entremise
fébrile aura
éparpilléée
évanescence
éradication
annihilation
estompage
du désarroi
le moment de t'entrevoir sera celui de renaître
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4. |
C'est toi qui pars
03:44
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Je voudrais...
courir les rues
fendre les flots
battre la campagne
mais ça prendrait des semaines
revoir Queneau
pour dépoter mes songes
et tutoyer mes maux
mais ça prendrait des semaines
alors que c'est toi qui pars
moi je vais nulle part
je voudrais...
que l'on m'arrache
de la peau ces appeaux
pour duper l'appât
mais ça prendrait des semaines
à la hache au ciseau
aller où les lâches lâchent
et où l'âge se relâche
mais ça prendrait des semaines
alors que c'est toi qui pars
moi je vais nulle part
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5. |
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Une synérèse collée
sur chacun de mes culs
un corps trop grand et habité par trop de gens bizarres
je suis libre comme l'air en bouteille
quelques lampées d'ouzo
un bateau ivre à tous les vents
juste un tout petit doigt dans notre tout petit trou du cul de Blancs
ils sont libres comme l'air en bouteille
des kyrielles de Charlie
qui hier encore étaient Marine
et qui seront Marine demain et de plus belle
vous êtes libres comme l'air en bouteille
alors je bois
on boit le calice
ils ont la lie
on a la pisse
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6. |
L'obsolescence
03:55
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L'obsolescence des émois et des sens
ça frise l'indécence ce que me pèse ton absence
l'obsolescence, l'indifférence
la différence de nos distances, la déshérence
j'ai sué dix stances, mille insistances, et plus encore d'errances
l'obsolescence, la déférence
l'obscène essence, l'inassurance, la réactance
le défoulement, la foule qui ment
l'amant qui foule, les firmaments et les serments
tours d'ivoire et défenses, défense d'y voir offense
je pourrai jamais me lasser de nous pleurer, non...
chuis pas triste non... chuis malheureux
l'obsolescence, les proto-sénescences,
les dos ronds, les défiances et les menues déviances
l'obsolescence, la désuétude, les remors à outrance les regrets à outrer
j'ai sué dix stances, mille insistances, et plus encore d'errances
l'obsolescence, des buissons et des ronces,
les coups de semonce et les jours de défonce
l'obsolescence, et les latences,
je peux même plus t'enlacer ni même te faire pleurer
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7. |
Une dernière
03:18
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Je t'en devais une dernière avant de te chasser de ma bouche, à défaut de mon putain de cortex en sucre; elle aurait larmoyé un truc du style :
allez
enfile encore un petite laine en fibres végétales
cette fois
chais bien que c'était pas le Pérou mais depuis nous on a eu quoi?
la Sibérie, et le Gobi
je t'en devais une dernière...
allez
nos catharsis en 4x6 en lettres capitales
sept fois
allez reviens derrière ces cèdres laisse-moi sucer ta bouche amère
allez donne-toi à moi, allez mignonne
là, j'aurais sûrement mis un bridge un peu niaiseux en ré septième avec une belle descente de basse et des froufrous mais je t'en fais grâce, tu vois... je t'en devais une dernière, yep je t'en devais une dernière, mais je la ferai pas, putain je crois bien que j'ai déjà surpayé ma dette
allez remets donc tes cheveux rouge allez remets donc tes cheveux rouge allez
j'attendrai toujours que tu reviennes jamais
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8. |
La vie éternelle
03:46
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S'il faut fouler honnir pour jouir de l'avenir
s'il faut traquer truquer tricher trancher trahir
s'il faut courir toujours mentir à en pourrir
haïr taper se tapir ou recourir au pire
je serai celui-là
s'il faut pâlir et empaler peler les métropoles
encore mâcher du verre pilé et marcher sur l'amer
faire le sacrifice de deux-cent-deux frères de sang
sans frémir blêmir faiblir s'il le faut vraiment
je serai celui-là
renoncer à mes pieds pour éviter les vers
ah même s'il faut glapir hurler grogner ramper
je serai celui-là
pourvu qu'on me la donne
que l"on me le pardonne
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9. |
Les glas sont frappés
03:23
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Les glas sont frappés
frappée d'effroi, excédée elle exsude, la calotte, pour nos gueules
ah ne pleure pas sur les pôles, ça les laisse de glace, de grâce
langue émaciée, que caches-tu sous tes rives d'acier? On arrive!
on veut du gaz de schiste, nous on a froid dans le dos
on veut manier l'atome, on veut de l'huile de palme
on n'est pas masochistes, ça on le laisse à l'eau
seulement capitalistes; et salement, mes salauds
bientôt La Hague sera une île et le Nil sera amer, salé
fi qu'à Delhi les manchards ressemblent à des manchots d'Adélie
les Grenadines auront bu leur granité gratos; enfin presque
les Lascars, les Malabars feront de jolies bulles iodées
on veut du gaz de schiste, nous on a froid dans le dos
on veut manier l'atome, on veut de l'huile de palme
on n'est pas masochistes, ça on le laisse à l'eau
seulement capitalistes; et salement, mes salauds
les glas sont frappés
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10. |
Digitales
01:57
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Du bout de la lunule
donne cette poignée de digitales
Arrache ses écailles
Humes-en la rosée
Par-delà l'oeuf schisteux
et le schisme ovulaire
l'ovale chimique
Avale la chique
Sue Espère Prédis
Préside Esthète de ta beauté à toi
chérubin sans Seigneur
Heureux sans raison sans Raison
Trace péremptoire et irréversible de la scie sur le pin
le pain morve et salive ramasse
Ramasse
du bout de la lunule
cette petite poignée de digitales fanées
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ça et ses surmois Caen, France
One-man band politico-pohético-schizophrénique et julekprawniko-neurasthéno-autarcique...
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