1. |
Basta
03:57
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Ils ne doutent de rien les oligarques
ils ne se doutent pas non plus de tout
allons mater ces tortionnaires
Ils nous spolient ils nous rabotent
mais sous leurs bottes on se rallie
nous ne sommes rien soyons tout
on n’avalera plus la pastille
on va reprendre la Bastille
si le sang doit couler, qu’il coule
et chez les rois et dans la foule
et chez les sbires à la matraque
Marx : arme nos mains vengeresses !
dans les facs et dans les cloaques
ne leur accordons nulle grâce
on n’avalera plus la pastille
on va reprendre la Sorbonne
et si la traque les rend patraques
et si le C. A. C. envoie la B. A. C.
les gens mourront pour des idées
mais la mort lente est obsolète
et le classisme est suranné
pour 98%
basta
hardis les cœurs, hardis les corps
brandissons marteaux et faucilles
menons ces vils à l’échafaud !
ils n’auront jamais de conscience
alors recouvrons la mémoire
Hugo l’a dit avant Jaurès
on n’avalera plus la pastille
on va reprendre les usines
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2. |
Crevel pour pas crever
04:52
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Il en a débité des sornettes
phallocrates et bigotes Totor
mais disant que la mélancolie
c’est de la tristesse heureuse
il a pas tort Totor
Jean-Sol, si l’Enfer c’est bel et bien les autres
mais la question reste à saisir sur le gril
qu’on dit éthique de la zététique
alors je dois être au Walhalla
chuis réceptif mais je reste sceptique
alors je lis Crevel et je chiale, pour pas crever
je me suis seulement perdu pour qu’on me retrouve
mais on ne m’a même pas cherché
c’est quand chuis seul que chuis le plus mal
que chuis le plus mal accompagné
alors je lis Crevel et je chiale, pour pas crever
si Jacky, génie autant que fieffé misogyne
me rote au nez que « par amour ils nous lacèrent »
frêlement j’objecte que voir un ami pleurer
c’est au moins voir un ami
c’est déjà ça Jacky
alors je lis Crevel et je chiale, pour pas crever, pour pas crever, avant de crever
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3. |
Des cendres à présent
03:12
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On sait pas, c’est pas rond, on dépare puis on part seul
on parcellise, on partage, on patauge mais on dément
des mensonges, des démons, des diamants à démoder
dans des mondes émondés on s’amende où on se noie
on aurait pu pousser plus loin, et ç’aurait dû fleurir plus tôt
on aurait su faner plus tard, on n’aurait brûlé qu’à vil feu
on avait pourtant tout conçu, mais je t’aurais tant consumé(e)...
honoré(e) d’être allé(e) si haut, même s’il faut des cendres à présent
on se brouille, on s’ébat, on s’évase et on s’affleure
on apure, on s’embrase, en sapeurs en kamikazes
on complote, on s’allie, si ce n’est toi cède-donc, mon frère
on s’effraie, on s’échauffe ; on sait faire avec du fer
on aurait pu pousser plus loin, et ç’aurait dû fleurir plus tôt
on aurait su faner plus tard, on n’aurait brûlé qu’à vil feu
on avait pourtant tout conçu, mais je t’aurais tant consumé(e)...
honoré(e) d’être allé(e) si haut, même s’il faut des cendres à présent
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4. |
35
03:46
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(Chaque seconde, je répète : chaque seconde, en France, et je dis bien en France, dans les abattoirs, et uniquement dans les abattoirs, et ce pour l’unique ignoblement mauvaise raison du furtif plaisir gustatif, et rien d’autre, hormis les considérations pécuniaires de la caste des exploiteurs sanguinaires, on assassine impunément des êtres sentients, innocents, terrorisés, incrédules, que l’animal humain a conduits là, après une trop brève vie de servitude, de captivité et de réification, en France, dans les abattoirs, on en assassine impunément chaque seconde 35)
Des chapelets de billes de vie éclatent
et perlent et suintent entre les lattes
ou sur le béton écarlate
et dans la sciure terrifiée
par cette boue qui va rouiller
ces âmes sphériques se laissent défaire
35 (…)
Des bébés babillent sous les néons
et le néant qui les attend
vacille autour de leur maman
et dans la lumière blafarde
du couloir qui mène aux bourreaux
ces âmes volées voudraient voler
35 (…)
Ils sont entrés là individus
l’humain les a dits divisibles
à coups de lame qui rend chose
à coups de trique électrique
embarqués pour la barquette :
Saint-Graal des cadavrophages
(en France, dans les abattoirs, le temps d’écouter cette chanson, on a assassiné plus de 8 000 êtres sentients)
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5. |
L'auriculaire
05:12
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L’or a calé, l’ère est collée, l’air est calvaire
l’heure écoulée, l’Art éculé et l’ire est claire
mais l’émoi sonde et tes vents dangereux gorgent de raisin mon blé
l’aride colère coule des lyres et s’agglomère
l’obstacle est la clef et l’oracle la commère
mais l’émoi sonde et tes vents dangereux gorgent de raisin mon blé
l’eau rue et la rue rit ; qui rame a une galère
rauque autant que le roi, le cri lui n’a que la mer
mais l’émoi sonde et tes vents dangereux gorgent de raisin mon blé
c’est mon petit doigt qui me l’a dit
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6. |
Ici (Albert) Londres
02:29
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Je tiens pas trop à l’avis
à l’avis que les médias nous donnent
j’y tiens pas tant que ça
pas tant que ça nécrose nos consciences
tous les brûlots de gauche, tous les torchons de droite
les télés de bobos, les radios irradiées
les éructorialistes, apparatchiks de choc
je zappe
les mensuels mensongers
les hebdos dépourvus d’abdos
les quotidiens complices
et les fiers chroniqueurs synchrones
tous les brûlots de gauche, tous les torchons de droite
les télés de bobos, les radios irradiées
les éructorialistes, apparatchiks de choc
je zappe
les Zemmour pleins de haine
les F. O. G., les fielleux enfumeurs
les Pernaut étiolés
les mielleux Duhamel toutes fleurs
les mous, les Aphatie
les Brunet, les grandes gueules de bois
les Ferrari diesel
et les Pujadas poujadistes
tous les Drucker truqueurs
les Chabaud et leurs gros sabots
les Barbier, les barbants
les Joffrin ventrus, les vautrés
les Chazal et les lâches
El-Kabbach et les cavaliers
Mazerolle et les marioles
Ménard et les minus sans frontière
tous les brûlots de gauche, tous les torchons de droite
les télés de bobos, les radios irradiées
les éructorialistes, apparatchiks de choc
je zappe
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7. |
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Y a des gens pis qui adorent
l’hémoglobine d’autrui
la torture à paillettes
et le truisme est atroce
Padilla, vil sadique,
tu vaux autant que Le Pen :
deux bons gros salopards borgnes
avec un œil en trop
deux fous qui bandent et rient
l’estoc avide et froid
l’effroi d’une vie lardée
du sable rouge de honte
que mou, l’Etat cautionne
art ininterrompu, mon cul
comme le viol et le vol, en somme
aux meurtres prémédités
il faut dire encore non
aux fous qui bandent et rient
Juan José Padilla tiene un ojo demasiado
coño, cabrón
les aficionados
additionnent leur goût
pour la mort et le sang
à celui de la souffrance
et croquent dans des truies
sirotent leur conscience
et du Rioja à l’orange
bavant leur veulerie
ces fous qui bandent et rient
Juan José Padilla tiene un ojo demasiado
coño, cabrón
matador de toros :
matamore et bourreau
bouffon des joies spécistes
boucher et bras du Mal
ton chaleco ne scintille
que du feu infernal
et lorsqu’un fier taureau
t’encorne moi je l’acclame
olé olé olé
Juan José Padilla tiene un ojo demasiado
coño, cabrón
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8. |
Quelques boucles
04:22
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Tu adulais ces fers insolents
moi, j’ai dû laisser faire, indolent
lucifuge et sévère si l’univers s’étire si la Lune se tire, sylphide et sibylline
Tu haïssais ces fleurs, embouquée
moi, j’ai hissé tes peurs, tes hoquets
pars d’ici perdre ailleurs, parricide parcellaire, par endroits c’est très clair, c’est l’heure des recéleurs
Le disque est patiné par sillons
Râ n’est plus avare de rais majeurs
les marées scélérates accélèrent, les rats ruent dans les rues, moi j’erre et je gère mon émoi
Amères, les mères perdront la raison
mes pairs prendront raisin puis la mer
les vers avides perceront les verres, acides, les reins se briseront sous des brises d’airain
Déjà le ciel se noie sous mes doigts
et les glas sont frappés par l’effroi
de flots qu’on ralentit de râles froids échus, mais tout est occis, mort,
désormais désarmez
Et déjà les jours sombrent, s’amenuisent
bercés par les nuits blanches qui luisent
les mâtins aux abois détalent sans détail, dispersant le bétail et les chats s’encanaillent
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9. |
(Revolution) Nein!
00:14
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Planque ton putain de fric au Liechtenstein
et planque aussi ton cul car v’là Weinstein
if I get rich one day
please suck my fuckin’ prick
and then cut my head, cut my head
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10. |
Coule
03:43
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Implacablement mort-né, impeccablement borné
le temps, le temps
incapable de patience, imparable et sans conscience
le temps, le temps
le temps coule le long de mes joues
coule coule coule et jamais ne s'arrête
coule et les rayons macèrent...
pyromane inextinguible, cleptomane insaisisable
le temps, le temps
potomane à intuber, pétomane à entuber
le temps, le temps
le temps coule le long de mes joues
coule coule coule et jamais ne s'arrête
coule et les rayons macèrent...
infatigable clepsydre qui fait du tort aux clébards
le temps, le temps
madrigal pour une vipère qu'on dit sans tête ni queue
le temps, le temps
le temps coule le long de mes joues
coule coule coule et jamais ne s'arrête
coule et les rayons macèrent...
coule coule coule et jamais ne s'arrête
jamais ne s'arrête, oh coule
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11. |
Ma végane
02:35
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Mi vega ma végane
dévale à vélo
les vallées des vils
des voleurs de veaux
des dévalueurs de voeux
mi vega ma végane
d’éleveurs dévôts
d’avaleurs débiles
de lovers volubiles
aux valeurs volatiles
mi vega ma végane
mi vega ma végane
mi vega ma végane
mi vega ma végane
mi vega ma végane
voit vite venir
l’avide et le veule
l’évide à l’envi
loin du Valhalla
mi vega ma végane
vogue et fait des vrilles
sur l’émail de l’amer
le vermeil l’émerveille
et le vert la sidère
hum hum hume
hum hum hume
mi vega ma végane
donne asile au loser
aux amputés du cœur
aux pholques aux tégénaires
à Lacan et à Syd
mi vega ma végane
évite le vain
qui va à vau-l’eau
mais pas le Sauvignon !
allez bois, mignonne !
mi vega ma végane
mi vega ma végane
mi vega ma végane
mi vega ma végane
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ça et ses surmois Caen, France
One-man band politico-pohético-schizophrénique et julekprawniko-neurasthéno-autarcique...
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