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ça et ses surmois

by ça et ses surmois

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1.
Je sais bien 04:01
Je voudrais tellement que tu crèves comme au printemps périt l’automne que tu foutes la paix à mes rêves je voudrais tellement d’une trêve que le soufre en suintant me love et cristallise enfin mes globes je sais bien qu’y aura toujours le feu, même froide je sais bien je sais bien que ça me brûlera encore plus fort, je sais j’ai multiplié les erreurs t’as additionné les errements on a divisé la cellule mais tu as soustrait cette élue en déracinant mes retenues je voudrais tellement que tu t’aimes je sais bien qu’y aura toujours le feu, même froide je sais bien je sais bien que ça me brûlera encore plus fort, je sais C’est l’heure des à rebours délétères de la poussière qui s’en revient et fait de la boue tu l’as dit mais demain n’est qu’hier pour après-demain moi des deux mains je vais m’y mettre ô maître lis-moi l’altimètre je sais bien qu’y aura toujours le feu, même froide je sais bien je sais bien que ça me brûlera encore plus fort, je sais J’aurais pas dû t’aimer pour deux, c’est clair t’aurais pas du vain à m’offrir ? j’ai cru que tout n’était pas cuit, à coeur j’ai pu induire en toi ce leurre, c’est sûr… c’est la carotte et le bâton et c’est l’ivresse et le flacon je sais bien qu’y aura toujours le feu, même froide je sais bien je sais bien que ça me brûlera encore plus fort, je sais je sais bien qu’y aura toujours le feu, même froide je sais bien je sais bien que ça me brûlera encore plus fort, je sais je voudrais tellement te haïr mais je ne sais pas qui tu es
2.
Ah ah tant qu’il faudra écoper la fange et la pyorrhée tant que les borgnes seront féconds moi je serai bicot moi je serai négro moi je serai youpin et romano Abd el-Kader et Machoro je serai Colonna et la faucheuse… ah ah tant qu’il faudra qu’on valse entre la peur et le dépit tant qu’à tapis y aura pas de flush moi je serai clodo moi je serai lesbo moi je serai cas-soc’ et punk-à-chien Anonymous et Wikileaks je serai clando et la faucheuse… et la faucheuse viendra avec son Kärcher et son CAC avec ses juges consanguins avec sa presse qu’on acoquine ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah tant qu’il faudra se shooter aux phtalates aux hybrides aux cadavres massacrés moi je serai vegan alcoolophile je serai Greenpeace je serai Bové volontiers fauché volontaire je serai faucheur et la faucheuse… et la faucheuse viendra avec son Kärcher et son CAC avec ses juges consanguins avec sa presse qu’on acoquine avec sa rose, qui pue le lys
3.
Ma vegan 02:34
Mi vega ma vegan dévale à vélo les vallées des vils des voleurs de veaux des dévalueurs de voeux mi vega ma vegan d’éleveurs dévôts d’avaleurs débiles de lovers volubiles aux valeurs volatiles mi vega ma vegan mi vega ma vegan mi vega ma vegan mi vega ma vegan mi vega ma vegan voit vite venir l’avide et le veule l’évide à l’envi loin du Valhalla mi vega ma vegan vogue et fait des vrilles sur l’émail de l’amer le vermeil l’émerveille et le vert la sidère hum hum hume hum hum hume mi vega ma vegan donne asile au loser aux amputés du cœur aux pholques aux tégénaires à Lacan et à Syd mi vega ma vegan évite le vain qui va à vau-l’eau mais pas le Sauvignon ! allez bois, mignonne ! mi vega ma vegan mi vega ma vegan mi vega ma vegan mi vega ma vegan
4.
C’est pas dimanche, c’est pas Orly, et en plus il pleut pas pour une fois et c’est plus 2002, je sais bien, émoi ; je vois que toi tu verras on ira toi et moi on ira même devant l’évidence on ira tu verras en bloc, on ira en bloc, en bloc, on ira, on ira en bloc nie les bécots qu’on s’est pas faits, nie les béquilles, nie les jeux de chiens et si ces colliers d’enculés nous ont acculés au calcul, au recul l’avide hébète, mignonne, mignonne la Vie c’est fait de tous petits riens, mais rien c’est déjà quelque chose, tu le sais bien et si la Vie te met en garde, laisse, elle peut pas comprendre et si la Vie te met en garde, laisse, elle peut pas comprendre et si la Vie te met en garde, laisse, elle peut pas comprendre elle a pas le temps de se tendre, non c’est pas dimanche, c’est pas Orly, et en plus il pleut pas pour une fois et c’est plus 2002, je sais bien, émoi ; je vois que toi tu verras on ira toi et moi on ira même devant l’évidence on ira tu verras en bloc, on ira en bloc, en bloc, on ira, on ira en bloc
5.
Des ribambelles de bambins bêlent dis-donc ma belle l’un d’eux t’appelle il est maigre, il est Nègre et il chiale il a « Messi » en lettres d’or floqué au dos et les pieds gris il est maigre, il est Nègre et il rêve que tes grimoires et ses grigris et nos guitares fassent la grimace il est maigre, il est Nègre et il prie vois-tu ma belle on reviendra jamais par là c’est trop cruel il est maigre, il est Nègre et il crève le vent effraie mais tournera bien pourvu qu’il daigne s’essouffler et s’il dédaigne ces soufflets la bise embrasse d’abord les brisés pour qui le foehn n’est que du pet et que le fun a tant dupé les coups de sirop codéiné gonflent le spi de la galère et jettent les psys aux alizés mais la boue est visqueuse et la houle a des relents de Vieille Europe nous aimons l’aigre, les simulacres, l’aigle est agile et fait la règle il est maigre, il est Nègre et il saigne on scarifie on starifie on sacrifie on ratifie il est maigre, il est Nègre et il vit
6.
Rends-toi 02:55
Rends-toi… Rends-toi allez, vis, danse, si tu ne sais pas partir reviens rends-toi allez, vis, danse, si tu ne sais pas partir reviens rends-toi allez, vis, danse, si tu ne sais pas partir reviens rends-toi allez, vis, danse, si tu ne sais pas partir reviens et ferme la porte derrière… nous sommes las nous sommes cois nous sommes ça et là, hélas ! Quoi… sérénité, sérénade, nudité, débandade célérité scélérate, nullité écarlate sévérités laxatives, témérités émérites ces vérités ces moments sont jamais atermoiements songe à nos jeux… nous à genoux, nuages mous, Moussorgski l’avait bien dit modestement je l’écoute ce rien qui roule au fossé d’avide ça tire au lucide : j’ai paumé mon Amérique aux langueurs de ma turpitude, dose ado de tocs suscités il n’y a plus de… nous sommes las nous sommes cois nous sommes ça et là, hélas ! Quoi… rends-toi à l’évidence, si tu ne peux pas rester repars rends-toi à l’évidence, si tu ne peux pas rester repars rends-toi à l’évidence, si tu ne peux pas rester repars rends-toi à l’évidence, si tu ne peux pas rester repars et ferme la porte derrière… nous sommes las nous sommes cois nous sommes… nous sommes ça
7.
Chuis pas hostile au style qu’on instille au stylet que les stylos distillent disent-ils Chuis pas l’as du salace mais là c’est la mélasse et y a plus d’âme hélas ! oh dam ! Ch’ conçois pas qu’on soit pas constamment consternés consciemment concernés cernés Elle sollicite la solitude incite à la sollicitude je me saoule de soliloques en loques Qu’on leste l’eau qu’on la laisse là et qu’elle se lasse de la glace Que les salauds salissent ça et que leurs lassos nous enlacent
8.
C’est à vous ces tabous bout à bout goutte à goutte qu’un judas indiscret discrédite et déflore c’est à vous cet aveu que deux, c’est étroit et que deux c’est ténu et que d’eux y a qu’eux deux nus sous l’appeau qui appelle la chair mus sous la peau que le frisson lacère je la sers ma scarole il la serre, il l’affole il la frôle, il la frotte d’un coup d’yeux la transporte je la perds, ils se trouvent ils se lovent, elle se hâte je me tâte mais j’ai peur si ça se trouve, y a qu’à y a qu’… nus sous l’appeau qui appelle la chair mus sous la peau que le frisson lacère nus sous l’appeau qui appelle la chair mus sous la peau que le frisson lacère nus sous l’appeau qui appelle la chair mus sous la peau que le frisson lacère … et le Diable n’a qu’à bien me tenir
9.
Indécent, tu décimes ce téton qui s’effrite et les sirènes ânonnent obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Sans sourciller tu descends, t’assassines au béton qui t’excite et tout Wall Street entonne obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Sans sourciller y aura plus longtemps à attendre encore non y aura plus longtemps à la tendre la corde oh y aura plus longtemps allez éteins ton corps ça y est ça vient tu le sens tu le sens tu le sens le sang tu le sens tu le sens tu le sens tout ce sang ? les prés qu’on abandonne l’Arctique ou l’Amazone et les crédits d’ozone obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Sans sourciller si Gaïa s’exécute offerte à ses bourreaux c’est qu’elle a un plan « B » obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Sans sourciller y aura plus longtemps à attendre encore non y aura plus longtemps à la tendre la corde oh y aura plus longtemps allez étends les corps obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Obéissez ! Sans sourciller
10.
Chuis l’ermite au mitard le reclus recalé chuis le rat fistulé la râclure acculée chuis la mite à mater que la myrrhe a collé chuis l’émail écaillé chuis le miraculé que les mythes m’imitent et que les chats me moquent chuis la main au collet dont les faims sont des feintes mes desseins sont sanguins et mes gains sont sans seing Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux chuis la suie sur la soie je m’assois sur la suite j’ai du sel sur les cils et du plomb dans les cuisses chuis l’esclave de l’enclave chuis le mirage odieux je suis ceux qu’on dit vains je suis ma propre enclume que les mythes m’imitent et que les chats me moquent chuis la clameur qui meurt chuis l’amant amianté le mécréant crédule je suis un homuscule Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux Je suis l’inadapté que je voudrais dompter que je voudrais mater je suis un cas d’école chuis la scélératesse chuis la déliquescence l’insulte à la décence j’incite à la descente que les mythes m’imitent et que les chats me moquent chuis la cage de ma vie et la clé de ma cage chuis l’otage de l’orage je suis pis que la rage Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux Non c’est pas vrai tu te trompes c’est faux
11.
Quand l’amour se délite quand le lit n’en démord quand le démon délire à midi à rebours quand les bords sont humides et les remords putrides parait que c’est humain d’avoir les mains pleureuses Je m’absente à l’absinthe je m’absous de l’essence je m’abstiens de mes sens obsédé nonobstant quand demain est passé par la case départ les gens sont trop pleureuses et l’engeance trop heureuse que tout dépare enfin qu’arrive l’autre rive que nul Soleil n’avive et vive le sommeil l’indécente descente au goût d’adolescence ressuscite mes craintes d’être au bout de l’errance ma fausse délivrance sera ma folle ivresse en forme d’allégresse mais que le fond agresse mais que de références pour nulle déférence dans cette obsolescence qui vaut tous les revers les joies funiculaires et les liesses des chiens font l’effet de clochettes aux clochards consciencieux si la science est stérile pour sérier la chance moi pour sécher mes cils je ne sais que mes pouces pousse-toi que je m’y mette oui pousse pâquerette mes os et tes arrêtes ne sont que des tuteurs que je veux vouvoyer de peur de louvoyer de peur de dévoyer et d’entuber à sec ces curateurs calcaires ne font pas de calcul à moins de s’être plu à crever des nuages mes scansions sont absconses mes sabords sont absurdes je m’abhorre mais j’exulte je suis sourd à l’insulte mes salauds sont salaces mes maux sont des salades mes palaces sont palots et tout mon corps fuit l’eau mes taenias sont teigneux mes automnes sont laineux mes étés monotones et mai me rend haineux ô métronome infâme l’heur ne viendra donc plus lorsque le pas se mêle, lassé, le fracas danse...
12.
Lames sans cible, baïonnettes sans thorax rasoirs sans fil, excaliburs venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons scies sans noyer scalpels sans naevus haches sans billot et guillotines venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons surins sans peur estocs sans garrot schlass empochés et mandolines venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons poignards sans poing harpons sans fanon cutters sans trousse et coutelas venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons javelots sans Jeux tsubas sans honneur dagues sans appel et durandals venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons pinces sans rire canifs sans écorce ciseaux sans stuc et tomahawks venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons sabres sans râble et katanas sans dan feuilles sans chou et banderilles venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons coupe-coupes, machettes, épées, couteaux, faucilles, abattes, carreaux, silex venez rejoindre ma cohorte venez venez je vous exhorte à couper court, à trancher la question, taillons la route, allons venez rejoindre ma cohorte que la faucheuse nous emporte au loi, enfin ; au loin, enfin…

credits

released June 10, 2014

[(c) (r) 2014 - Julek Prawnik / Julek Prawnik]

Julek Prawnik : chant, basse
Sue Perego : guitare
Hubert Ysches : guitare, choeurs
Ilie Minä : guitare, choeurs
Ove Erjag : percussions, kazoo, choeurs
* (piste 13) : guitare électrique : Marge O' Laine

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ça et ses surmois Caen, France

One-man band politico-pohético-schizophrénique et julekprawniko-neurasthéno-autarcique...

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